Les Lavoirs
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Ces bassins publics sont alimentés par une source ou un ruisseau. Ils se remplissent durant la nuit. À l'aurore, c'est une eau très douce dégageant parfois une légère brume qui attend le linge des premières laveuses. Jusqu'à la fin du 19e siècle, près d'une quinzaine d'entre elles se regroupent sur les bords des lavoirs de La Flocellière (sans doute 4 ou 5 sur le territoire du bourg). Certaines s’y rendent pour laver le linge de famille tandis que d’autres y exercent les métiers de lavandière, laveuse ou blanchisseuse pour un salaire de misère. Présentes dès 4 heures du matin par tous les temps, en hiver comme en été, les laveuses sont énormément exposées aux aléas climatiques. Tous les soirs, la dernière doit lever la bonde et nettoyer les parois enduites de dépôts savonneux, souvent tenaces. Les lavandières savaient aussi savonner leurs voisins et voisines et brasser l’actualité locale. Le doué était rebaptisé « Radio Lavoir ». The washing places: These public washing places are supplied by a spring or a stream and fill up during the night. At sunrise, the soft water releases a light mist which awaits the laundry of the first washing women. |
La mairie
Dans les années 1880, l'ancien presbytère est vétuste. Après de longues réflexions et de nombreuses démarches, un nouveau presbytère est construit et terminé en 1890. Un siècle plus tard, dans les années 1970, un seul prêtre réside dans ce bâtiment à nouveau en mauvais état. Le « nouveau » presbytère est transformé en mairie. Deux ailes dans le style de l’ancien bâtiment sont ajoutées. La première pierre est posée officiellement le 29 octobre 2005. La mairie sera inaugurée le 8 septembre 2007. Le saviez-vous ? Le premier presbytère, situé à proximité, sur la place Mgr Paillou, est aujourd’hui le relais paroissial. Il constitue un lieu de rencontre et de permanence pour les activités paroissiales. La mairie est réalisée principalement à base de granite des Châtelliers-Châteaumur et de sable de rivière. The town hall: Inaugurated in 2007, the town hall used to be a presbytery, as evidenced by a stone cross covering the two small vertical openings above the main entrance. The two lateral extensions were added in 2007 too. |
Le petit Château
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Cette maison aurait appartenu à la famille Olivereau du Boistissandeau, ancienne famille noble de la région. Celle-ci produit, en effet, un aveu (déclaration écrite constatant l’engagement du vassal envers son seigneur) le 13 mai 1492. D’autres aveux se succèdent au cours des siècles suivants, indiquant que cette famille était vassale d’autres familles nobles. Ce serait au xviie siècle que cette propriété aurait été acquise par les seigneurs de La Flocellière, dont la propriété est adjacente, pour y établir la Salorge Royale, où toute la contrée venait s’approvisionner en sel. Le sel était alors très utilisé pour la conservation des aliments, et constituait donc une denrée précieuse. À cette époque, et jusqu’à la Révolution de 1789, le sel était la propriété du roi. Il était vendu par des débitants autorisés. Les seigneurs du château étaient « fermiers du roi » pour le sel, c’est-à-dire distributeurs patentés, et prélevaient la gabelle, impôt indirect sur le sel. Mais cette région était classée comme « pays de franc salé » c’est-à-dire que les familles ne payaient pas la gabelle sur une certaine quantité de sel proportionnelle au nombre de membres de la famille. Voir, dans le mur situé le long de la route de Châteaumur, une porte du XVe siècle, avec encadrement et linteau en granite sculpté. À l’intérieur, très belles cheminées peintes. Après la Révolution, cette propriété a été vendue comme bien national à Marie Thibault, puis à Pierre Pacheteau, poissonnier. De 1926 à 1932, s’y est établie l’entreprise de charronnerie Coutand. Cette maison appartient aujourd’hui à la famille Monié. The little Castle: this property used to belong to the Seigneurs of La Flocellière in the 17th century. This adjacent property is said to have been the Royal Salt Warehouse: a place where the entire region came to supply themselves with salt. |
L'église Sainte Marie
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En 1090, David, seigneur de La Flocellière en fit don aux moines de Saint Augustin de Mauléon. De cette église, il ne reste quasiment rien. La partie la plus ancienne, au niveau du clocher, remonte au XIIIe siècle. Elle a connu des agrandissements successifs, au XVe et XVIIe. Pendant plusieurs siècles, les seigneurs locaux disposèrent de la chapelle Sainte Catherine (côté sud) pour leur usage personnel, avec une entrée extérieure. Elle fut incendiée à la Révolution (1794). À sa restauration, le clocher était surmonté d’un dôme et d’un plus petit en forme de lanterne. En 1810, la lanterne fut remplacée par une flèche recouverte d’ardoises. En 1864, le Père Dalin réalisa des agrandissements : un nouveau chœur à l’est, un transept au nord, des fonts baptismaux près du clocher, de nouveaux retables, une chaire… Suite à de nombreux dégâts occasionnés par la foudre, on modifia le clocher en ajoutant 4 clochetons en granit et une flèche de 18 m recouverte d’ardoises. L’électrification des cloches fut effectuée en 1959. Un grand toilettage pour mise aux normes eut lieu en 1964 et dépouilla l’église de certains de ses ornements (retables, chaire…). Ces travaux s’achevèrent par une bénédiction de Mgr Cazaux, le 23 août 1964. Le saviez-vous ? En refaisant les couvertures, en 1934, on découvrit, caché sur les voûtes, un Christ datant du XVe siècle (aujourd’hui placé dans le transept de gauche). Sainte-Marie’s Church: The oldest part of the church, around the bell-tower, dates back to the 13th century. The Church was extended during the 15th, the 17th and the 19th centuries. |